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REVIEW OF - "SONGS FROM THE BILSTON HOUSE"
PROGRESSIVE-AREA

En attendant le prochain TANGENT annoncé pour mars dans les bacs ou en ligne vu la tristesse actuelle des bacs à CD, vous pourrez patienter avec le dernier disque de Guy MANNING. Quel rapport me direz-vous ? Tout simplement parce que le bonhomme se pose comme pilier de TANGENT, et pas seulement par son physique. Présent depuis l'origine aux côtés d'Andy TILLISON, c'est donc logiquement que l'on retrouve ce dernier à ses côtés pour un petit coup de main à la production et une présence aux claviers bien sur mais aussi à la batterie et au chant.

Guy MANNING a produit dans les 10 dernières années bon nombre d'album dont certains de très bonne tenue, emprunts d'un progressif à l'ancienne, mâtiné de folk. Pas de grand bouleversement sur le fonds avec ce dernier opus, par contre le travail paraît plus abouti et le résultat plus personnel.

Passé le premier titre dispensable et anecdotique, les suivants s'enchaînent pour notre plus grand plaisir sans baisser d'intensité.
Tout d'abord le chant de Guy MANNING retient l'attention et tient plus que bien la route, à rapprocher par certaines intonations à celui de Ian ANDERSON de JETHRO TULL. Justement les similitudes ne s'arrêtent pas au chant puisque les élans progressifs accolés à des passages folks se retrouvent aussi dans la musique de MANNING, d'autant que la flûte apparaît très présente sur la majorité des titres.Le symphonisme Génésien est aussi toujours ancré par cette façon de tapisser l'univers musical de claviers variés tout en finesse. Les amateurs de TANGENT ne seront pas non plus dépaysés, écoutez donc "Skimming Stones" et ses sons de claviers de Andy TILLISON suivis par un solo de guitare et une intervention limpide au saxophone.
Mais résumer la musique à ces trois groupes serait réductrice, les compositions respirent la joie, la mélancolie, la fête, la nostalgie.
En cherchant bien, un rapprochement avec la pop anglaise des BEATLES est loin d'être aberrant de par la richesse des arrangements et l'esprit ballade ("Pillars of Salt"). Pour la nostalgie reportez vous au dernier titre "Inner Moment" teinté de folklore celtique et pas seulement grâce à l'ajout du violon. Guy MANNING démontre aussi un réel savoir faire en matière de mélodie, comment rester insensible à celle de "Lost in Play" et sa superposition instrumentale entre la guitare acoustique, les claviers, la flûte et le violon pour finir sur de l'enjoué plus électrique.

Ne passez pas à côté d'un des disques de la fin de l'année 2007